Quels liens entre SGMⓇ et Gestalt thérapie ?

Margaret ELKE a élaboré cette technique de massage dans une période de sa vie où elle était en contact avec les théoriciens de la Gestalt Thérapie, à Esalen en Californie.

La « Gestalt thérapie est une « thérapie de contact », centrée sur les processus et le vécu immédiat du patient.

« Il ne s’agit pas de comprendre, analyser ou interpréter des événements, des comportements ou des sentiments mais plutôt de favoriser la prise de conscience globale de la manière dont nous fonctionnons et de nos processus

  • d’ajustement créateur à l’environnement

  • d’intégration de l’expérience présente, de nos évitements, de nos mécanismes de défense ou résistances1 ».

La Gestalt thérapie vise à « comprendre et apprendre, mais surtout expérimenter, afin d’élargir au maximum notre champ vécu et notre liberté de choix, tenter d’échapper au déterminisme aliénant du passé et de l’environnement, à la prégnance de nos conditionnements “historiques” ou “géographiques” et retrouver ainsi une plage de liberté et de responsabilité2 ».

Chacun de ces éléments peut s’appliquer au SGM, que l’on se place du côté du masseur ou de la personne massée : celui-ci permet, séance après séance :

    • de percevoir la globalité de son être ou de son corps  et de favoriser la prise de conscience globale de la manière dont nous fonctionnons et de nos processus : les procédures d’unification visent à faire éprouver cette globalité ; en apprenant à nous relâcher sur la table de massage pour mieux bénéficier du massage reçu, en acceptant de passer outre certaines tensions physiques, nous apprenons sur notre façon habituelle et inconsciente de fonctionner ;

    • de créer un contact entre la masseuse et la personne massée

    • un ajustement créateur à l’environnement : en apprenant à nous centrer, nous enraciner dans l’instant présent et le moment partagé, que l’on soit masseur ou massé ; pour le masseur, en visant en permanence la meilleure adaptation possible aux besoins de la personne massée ;

    • une intégration de l’expérience présente, de nos évitements, de nos mécanismes de défense ou résistances.

1cf. l’ouvrage : La Gestalt, une thérapie de contact, de Serge GINGER, avec la collaboration de Anne GINGER, Hommes et Groupes éditeurs, 1987, 5ème édition en 1994.

2Idem